Est-il le plus long des siècles ? Le 19e siècle, qui signe les débuts de l’Epoque contemporaine, commence en tout cas avec la Révolution française de 1789, qui marque à la fois la fin de l’Ancien Régime et, sous l’étendard de la liberté, l’avènement d’un nouveau monde à construire.
L’exposition D’un monde à l’autre, le 19esiècle à Liège souligne les bouleversements que vont connaître les Liégeois dans leur vie quotidienne, durant ce siècle qui s’étire jusqu’au premier conflit mondial, en 1914. Une exposition multidisciplinaire, touchant aussi bien à l’histoire, aux sciences, aux arts et aux conditions de vie, pour mieux comprendre les multiples processus, économiques, politiques et sociaux, qui sont à l’origine de notre monde moderne.
Ce siècle-là a longtemps été tenu pour le siècle du progrès : celui qui a sorti les sociétés occidentales du poids des structures de l’Ancien Régime. Une dynamique nouvelle s’est en tout cas instaurée, celle de l’entrepreneuriat, qui a fait progressivement passer le monde d’une société agricole à une société industrielle. Le machinisme voit l’essor du capitalisme et l’émergence de deux classes sociales en conflit : une dominante, la bourgeoisie, et une exploitée, le prolétariat. L’Église perd peu à peu son monopole pour laisser triompher la science. Le rôle de celle-ci ? Décrire la réalité, et participer, par le développement des techniques nouvelles, au bien-être de l’espèce humaine. Vaste programme…
En 40 ans, les Liégeois vont connaître cinq régimes politiques différents : Principauté de Liège (985-1795), République française (1795-1804), Empire français (1804-1814), Royaume de Hollande (1815-1830) et Royaume de Belgique (1830-…). Autant de nouveaux systèmes auxquels la population a dû s’adapter.
Installée sur deux niveaux du palais Curtius, l’exposition D’un monde à l’autre, le 19esiècle à Liège invite à découvrir de nombreuses œuvres, objets, pièces rares et documents inédits, puisés au sein des collections des musées de Liège.
Le monde du travail, les industries nouvelles, le développement des sciences, les transformations urbaines, le calcul du temps et les systèmes des poids et mesures, mais aussi le rôle de la femme, la peine de mort, la conscience identitaire, constituent quelques-uns des temps forts de l’exposition.
On y découvre la naissance de l’archéologie, l’essor des manufactures d’armement, les métiers du verre, tout autant que l’imagerie populaire ou les combats entre religion et laïcité. L’exposition rappelle également le rôle de grandes figures historiques et politiques, et donne à voir des œuvres d’artistes et créateurs renommés, tels que Léonard Defrance, Constantin Meunier, Pauline Jamar, Gustave Serrurier-Bovy, Armand Rassenfosse ou Auguste Donnay.
Grand Curtius
2e et 3e étage du Palais Curtius
Du 4 juillet au 10 novembre 2018.
Prolongation jusqu’au 27 janvier 2018.
Gratuit