Journées du Matrimoine de la Ville de Liège

‘Echevinat du Patrimoine et de l’Egalité Femmes-Hommes organise la 4e édition des Journées du Matrimoine de la Ville de Liège, le mercredi 13 mars 2024 à 18h à l’Auditorium du Grand Curtius.

Les Journées du Matrimoine font écho à la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars et entre en résonance avec les Journées du Patrimoine.

Qu’est-ce que la Matrimoine ?

Le Matrimoine est constitué de la mémoire des créatrices du passé et de la transmission de leurs œuvres. Le but est de faire découvrir les biens, matériels ou immatériels, ayant une importante artistique ou historique, hérités des femmes.

Ces Journées du Matrimoine mettent donc ainsi en lumière l’héritage des femmes, historique, architectural, sculptural, urbanistique, social.

Les Journées sont également l’occasion de découvrir le patrimoine actuel, artistique, créé par des Liégeoises.

C’est pourquoi, pour cette 4e édition, la Ville de Liège a souhaité proposer une soirée conférence/débat autour de la personnalité méconnue et hors norme de Maria Bovy.

Programme de cette soirée :

18h – Mot d’accueil par la Première échevine de la Ville de Liège

1e intervention :
« Trois trajectoires et destinées à décliner au féminin. Les cas de Horta, van de Velde et Serrurier » par Benjamin ZURSTRASSEN, Conservateur du Musée Horta – Président du Réseau Art nouveau Network
Les femmes d’artistes et d’architectes font l’objet d’études et d’une remise en valeur majeure. Dans ce contexte, de nouvelles découvertes ont récemment été faites sur Maria Sèthe, femme de Henry van de Velde. De même, qu’une archive inédite relativement à la première femme de Victor Horta a jeté une lumière neuve sur son rôle et sur son activité personnelle. Il s’agira de vous présenter le parcours de ces deux femmes et de faire un point sur ce renouveau des études. Nous tracerons également les premières pistes de recherches relativement à la figure de Maria Bovy.

2e intervention :
« Une maison de famille : la villa « L’Aube » en 1903 » par Xavier FOLVILLE, Historien de l’art – Président du Centre Serrurier-Bovy, asbl
En 1902, Gustave Serrurier, architecte de formation, dresse les plans d’une villa à bâtir sur les hauteurs de Liège. Par sa situation, son ampleur, sa prestance et la qualité de ses décors, elle témoigne de la réussite professionnelle de l’entreprise familiale « Serrurier-Bovy ». Située à proximité des ateliers et de la gare, la villa L’Aube sera une vitrine pour la firme et surtout le home confortable – le foyer – où l’on est heureux de vivre en famille et de se retrouver entre amis.

3e intervention :
« Une commerçante liégeoise : Maria Bovy » par Nadine de RASSENFOSSE, Historienne de l’art – Attachée scientifique au Musée de la Vie wallonne de Liège
Les débuts professionnels de Maria Bovy sont intimement liés à la maison Rassenfosse-Brouet, commerce familial ouvert en 1823, tenu par Jean-Louis Rassenfosse et Thérèse Fleury depuis 1867, en Vinâve d’Ile 26 à Liège. Promue première vendeuse, elle y côtoie les porcelaines de Limoges, l’orfèvrerie Christofle, les faïences de Gien, et les objets venus d’Extrême Orient. Elle y rencontre le fils unique de ses patrons, Armand, de dix ans son cadet, et son grand ami Gustave Serrurier.

4e intervention :
« Maria Bovy : un fil rouge dans la carrière de Gustave Serrurier ? » par Claire LEIDER, arrière-petite-fille de Gustave Serrurier – Secrétaire du Centre Serrurier-Bovy, asbl et par Paul SOYEUR, arrière-petit-fils de Gustave Serrurier – Président des Amis du Musée Horta
Leur contrat de mariage, rédigé le 24 mai 1884 par le notaire Biar, mentionne que Gustave Serrurier, né en 1858, est architecte et que Maria Bovy, née en 1851, est négociante. Leurs pères ont tous deux été entrepreneurs en construction.
Gustave a acquis l’expérience de l’architecture dans l’entreprise paternelle ; Maria s’est formée à la vente chez « Rassenfosse, porcelaines et cristaux ».
A deux, dans cette ville de Liège en pleine transformation, ils cumulent les compétences nécessaires pour se faire une place au soleil : création, production, commercialisation, art de l’étalage et de la vente.

Mot de fin par Serge MANTOVANI, Président de la Fondation Liège-Patrimoine
Depuis 2007, la Fondation d’Utilité Publique Liège-Patrimoine a à cœur d’œuvrer à la promotion du patrimoine archéologique, artistique et historique de la Ville de Liège et des ASBL qui y sont associées (Institut archéologique liégeois, Musée d’Art religieux et d’Art mosan, Le Vieux-Liège, les Amis du Musée d’Armes de Liège, les Amis du Musée d’Art religieux et d’Art mosan, les Amis des Musées de l’Institut archéologique liégeois, les Musées de Liège), mais aussi de collaborer à une politique muséale de haut niveau. Elle est également habilitée, dans cette optique, à recevoir des dons et des legs qui sont étudiés par le Conseil Scientifique et ensuite valorisés dans les collections muséales de la Ville de Liège. Le meilleur exemple, qui sera présenté ce jour, est constitué de ces deux cadres, offerts par Christian Waxweiler, confectionnés par l’un des plus proches collaborateurs de Serrurier-Bovy.
Alors, en un mot, comme en cent, comme en mille, soutenez-nous dans cet effort.

Infos pratiques

> Mercredi 13 mars 2024 à 18h à l’Auditorium du Grand Curtius

> Inscription gratuite mais obligatoire par mail à : journees.matrimoine@liege.be