Olivier Pé (1972) propose dès ce 28 janvier dans les salles du Grand Curtius un nouveau volet d’une recherche entamée il y a plus de quinze ans. Un ensemble de dessins, encres et peintures présentés en un parcours qui se déploie comme les pages et chapitres d’un même livre. Un livre ouvert, au bord de la nuit, sur la densité, la sensibilité, les signes bruissant du corps désirant. Pas de parole tonitruante, mais une invitation au rapprochement et à l’intimité du regard.
« … la nudité n’est pas le corps dévêtu : elle est le dévoilement de ses pulsations intimes, la mise au jour de ce qui tremble en lui, des forces qui le traversent de part en part et en pulvérisent l’image…» (op 015)
Du 29 janvier au 06 mars 2016
Au Grand Curtius / Féronstré 136—4000 Liège
du lundi au dimanche : 10h – 18h / fermé le mardi

Le rapport entre l’homme et la nature n’a jamais été neutre. Autrefois terre nourricière, divinité à adorer ou à craindre, source d’inspiration poétique ou – selon Jean-Jacques Rousseau – lieu de méditation, la nature devient progressivement, entre le 18e et le 20e siècle, un lieu de plaisir, de jeux, de promenades et d’activités sportives. Mieux : un partenaire de détente ! Musarder devant une vitrine, s’égailler dans une guinguette au bord de l’eau, pratiquer une activité physique sur le « green », passer « un dimanche à la campagne », bref, flâner en plein air : l’espace des loisirs, seul ou en famille, est désormais à l’extérieur.
L’idée de cette exposition est née de la lecture du livre 21 rue La Boétie (Grasset) d’Anne Sinclair, où l’auteur décrit le parcours de son grand-père, Paul Rosenberg (1881-1959), l’un des grands marchands d’art de la première moitié du siècle passé. La carrière de cet homme d’exception, homme d’affaires avisé et amateur éclairé, ami et agent de Picasso, Matisse, Braque, Léger, Marie Laurencin, pour ne nommer que les noms les plus prestigieux, a servi de fil conducteur à une histoire qui le dépasse et dont il a été, tout à la fois, acteur et victime. Il s’agit donc d’une exposition d’art et de civilisation, la galerie mythique de Paul Rosenberg servant de pivot à une peinture d’époque du XXe siècle qui mêle histoire de l’art, histoire sociale et politique et histoire des mentalités, et se déploie en France, en Europe et aux États-Unis.